manifestation pour la défense des services publics le 15 mai 2008

9h50 ce jeudi matin, les camions-sono syndicaux crachent déjà leur musique place Saint Pierre. Celui de la FSU appelle à signer une pétition pour la défense des services publics, le thème de la journée d'action. Un appel est aussi lancé pour manifester le dimanche 18 à Paris. Peu à peu, les manifestants arrivent. La plupart sont des fonctionnaires mais on peut noter la présence importante de lycéens dont certains viennent du reste de la Normandie (Vire, lycée agricole du There de Saint Lô). Les enseignants forment une bonne partie des grévistes (le chiffre circule que 70% du primaire est en grève). Après les prises de paroles des dirigeants syndicaux, le cortège s'ébranle.

Les slogans scandés par les camions-sono sont essentiellement axés sur les services publics : "privatisation, c'est la répression, services publics pour la nation", "emploi, salaire, même combat". On peut même observer un concours de slogans entre FO et la CGT, à celui qui trouvera le plus offensive. Malheureusement, derrière les camions, peu de manifestants reprennent les slogans. Il n'y a guère qu'au niveau de la FSU qu'on peut sentir un peu plus d'entrain (c'est peut être dû à l'homme qui tient le micro). Quelques pétards sont lancés rue Saint Jean, ce qui a pour effet de réveiller les manifestants qui ont l'air un peu endormi. Le cortège descend la rue Saint Jean jusqu'à la rue du Havre. On s'attendait à reprendre l'avenue du 6 juin pour retourner en centre ville mais, surprise, on continue par la rue des carmes pour rejoindre le port. Ce changement de parcours (qui d'ailleurs n'a pas été visiblement déposé à la préfecture car des motards de la police sont venus demandés à des organisateurs avant le départ de la manif quel était le parcours) est sûrement dû au nombre de plus en plus nombreux de manifestants. Alors que les Renseignements Généraux ont compté environ 3 000 personnes au début de la rue Saint Jean, on peut estimer à 4 000 personnes le nombre de participants (la CGT annonce le chiffre farfelu de 8 000 personnes).

Le défilé se poursuit le long du port où il croise des salariés des restaurants dont certains manifestent leur solidarité. Le cortège passe ensuite par la rue Saint Pierre où certains chants résonnent bien même si il y a peu de monde dans les rues à ce moment. Au niveau de la rue Ecuyère, quelques lycéens, qui se sont glissés en tête de cortège, décident d'animer un peu la tête de cortège en lançant des chants. Plus loin, certains lancent une Internationale sur le rond point de la mairie mais on voit que la plupart des lycéens n'ont pas révisé leurs chants révolutionnaires.

La manif se termine sur les pelouses devant la préfecture sans aucun incident (deux fourgons et deux voitures étaient stationnés derrière la cour d'appel comme d'habitude). La sono de la CGT appelle à se mobiliser pour la défense des retraites le 22 mai. Celle de la FSU appelle à une AG de l'éducation l'après midi à l'IUFM

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