manifestation antinucléaire à Paris le 12 juillet 2008
Le rendez vous des antinucléaires caennais est fixé à 10h sur le parking municipal. Un officier du SDIG* observe discrètement les militants de sa voiture en feuilletant un magazine. Le bus part avec un petit retard en direction de la capitale. Arrivé sur les lieux, on peut sentir la déception chez plusieurs manifestants : il n'y a pas foule place de la République, la mobilisation n'est pas au rendez-vous (entre 5 000 et 10 000 personnes). Une petite scène a été installée juste à la sortie du métro. Un groupe de rap marseillais (dont j'ai pas retenu le nom) joue quelques titres en relation avec le thème de la manifestation. Plusieurs orateurs prennent ensuite la parole pour expliquer les problèmes liés au nucléaire dans leur pays respectif (Suisse, Angleterre, Turquie, Niger, Australie).
Le cortège prend ensuite forme pour se diriger vers le boulevard Voltaire. Le temps que les manifestants quittent la place, la voiture sono laisse retentir une sirène simulant un accident nucléaire. Les manifestants s'étendent par terre pour die-in. Après quelques minutes, ils se relèvent avec leur masque du déni et le poing en l'air. Le mot d'ordre est "Résistance au nucléaire".
Les slogans sont ensuite assez classiques : "non, non au nucléaire, oui, oui aux alternatives", "Sarkozy, arrête tes ptites affaires, l'Europe veut pas d'ton nucléaire". Les slogans sont alternés avec des chansons (de Téléphone, un autre monde à Bob Marley, Get up Stand Up en passant par Avanti del Populo). Après avoir descendu le boulevard Voltaire puis Richard Lenoir, la tête de la manifestation arrive place de la Bastille. Il était normalement prévu de tourner directement vers le boulevard Beaumarchais pour rejoindre la place de la République (afin de boucler la boucle). Mais les organisateurs changent leurs plans au dernier moment et négocient avec la police la possibilité de faire le tour de la place. Il faut bien 10 minutes de négociations pour que les policiers sur le terrain obtiennent l'autorisation de leur hierarchie. Le temps de bloquer toutes les artères menant à la place et les manifestants peuvent faire le tour de la place. Le cortège remonte le boulevard Beaumarchais et passe devant l'annexe de la bourse du travail Eugène Varlin. Des sans-papiers qui l'occupent sortent et commencent à lancer des slogans de solidarité envers leur cause. La plupart des antinucléaires s'arrêtent et communient avec eux. Les provinciaux en profitent pour les soutenir financièrement en achetant des cartes réalisés par les occupants. Après une bonne dizaine de minutes de slogans criés ensemble, les manifestants terminent le parcours devant la petite scène. Un groupe de reggae s'y produit.
* Service Departemental d'Information Générale, nouveau nom des Renseignements Généraux depuis le 1er juillet
22 photos