Manifestation contre les réformes universitaires le 2 avril 2009
La grande question de cette nouvelle journée d''action dans l''enseignement supérieur concernait la mobilisation. Après le déblocage des bâtiments mardi dernier et la banalisation des cours pour ce jeudi, le nombre de personnes mobilisées n''était pas en augmentation. En effet, on pouvait compter un peu plus de 500 manifestants au départ du campus 1. Le cortège, avec la banderole de l''intersyndicale université/ensicaen en tête, prend le chemin habituel du centre ville. Des petits tracts explicatifs de la lutte sont distribués aux passants...mais aussi aux étudiants qui attendent le carnaval. Après avoir passé la préfecture, le cortège s''engage derrière le nouveau palais de justice au lieu de passer par le boulevard Bertrand et prend la promenade du port pour rejoindre la mairie. A ce moment, l''objectif du rectorat a été annoncé par les organisateurs à la police. Du coup, la demi compagnie de CRS présente, et pour la première fois depuis le début du mouvement, fait route. Son passage n''est pas discret et des militants syndicaux préviennent par téléphone portable la présence de ces CRS.
Les manifestants continuent leur progression et s''engagent dans la rue Caponière pour rejoindre le rectorat. Ce dernier porte encore les stigmates de la manifestation du mardi : les grilles ont été renforcées par deux énormes bouts de bois, le tout maintenu par des chaines et des vis. Le comité d''accueil est aussi présent dans les jardins comme à l''accoutumée. Quelques slogans sont lancés en direction des forces de l''ordre mais l''ambiance reste bon enfant. Il faudra plusieurs appels avant que la manifestation reparte. De plus, l''heure défilant, des étudiants déguisés pour le carnaval quittent le cortège pour rejoindre le campus afin de "faire le carnaval".
Ce n''est plus qu''un groupe d''environ 300 personnes qui remontent la rue Caponière puis le boulevard Guillou pour passer devant le Zénith. La manifestation est longue et la fatigue se fait de plus en plus ressentir au sein du cortège sauf pour un petit groupe d''étudiants qui continuent de donner de la voix. La manifestation se termine en repassant devant la préfecture puis se dissout sur la place du théâtre où des enseignants et des étudiants de l''UFR LVE entonnent un Solidarity forever*, une chanson créée par les syndicalistes américains du début du 20ième siècle.
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