Rencontre des étudiants avec les salariés de Valéo le 9 avril 2009
Les étudiants se sont donnés rendez vous à 6h30 au phénix pour aller distribuer des tracts en direction des autres secteurs actuellement en lutte. C''est à une petite quinzaine de lève-tôt qu''ils prennent la direction du CHU. L''accueil est parfois froid de la part des usagers et salariés mais des bons contacts sont établis avec les syndicalistes hospitaliers. Ils invitent même les étudiants à discuter dans les locaux syndicaux. Au cours de la discussion où chacun exprime ses revendications, beaucoup de points communs comme la défense du service public et l''accès à la culture et la santé surgissent rapidement. Des contacts sont liés entre les deux parties qui ont promis de se revoir pour organiser une action commune.
A 10h30, un nouveau rendez-vous est donné au phénix pour une distribution dans la zone industrielle de Mondeville, aux portes de Caen. Le lieu n''est pas choisi au hasard car cette zone concentre plusieurs entreprises du secteur automobile assez durement touchées par la crise. Un piquet de grève est installé aux portes de l''usine Valéo avec des palettes de bois. Les premiers étudiants, accompagnés de quelques enseignants-chercheurs arrivent sur les coups de 11h. Les électriciens d''ERDF viennent juste de passer pour aller opérer une coupure d''électricité ciblée dans la zone du centre commercial Mondeville 2 situé non loin. Là aussi, des contacts sont pris entre étudiants et salariés de Valéo ; des discussions s''engagent. Comme au CHU, l''idée d''une journée d''action avant le 1er mai fait l''unanimité. Une réunion devrait se tenir à l''université la semaine prochaine pour décider des modalités d''action. Cette jonction entre différents secteurs en lutte doit inquiéter la préfecture puisque la section d''intervention de la police est stationnée sur un parking non loin de l''usine Valéo. A 12h15, les électriciens reviennent du centre commercial et partagent avec tous leurs revendications et futures actions. Des contacts sont aussi pris avec eux. Des délégations d''autres usines de la zone industrielle arrivent comme Bosch ou Rencast (en grève depuis une semaine) ; une délégation de Renault Trucks de Blainville sur Orne est aussi présente. Puis c''est au tour des politiques d''arriver comme le premier maire adjoint de Mondeville Joel Jeanne, le maire de Giberville Gérard Leneveux ou des responsables politiques tels que Damien Cesselin, premier secrétaire du PS ou Jean Lebon du PCF. Tous viennent apporter leur soutien aux salariés en grève.
Tout ce petit monde discute autour d''une sandwich vendu, au profit de la lutte, par la CGT. Vers 13h30, les premiers commencent à repartir comme les électriciens qui tiennent une AG. Les derniers étudiants quittent les lieux vers 14h et prennent le rendez vous de revenir la semaine prochaine à la même heure au même endroit pour soutenir la lutte des salariés de l''automobile.
25 photos