Manif de popularisation contre la LRU du 28 mai 2009

Comme souvent, lorsque le mouvement est sur le déclin, il faut trouver d''autres modalités d''action pour entretenir la flamme et ne pas tomber dans la sinistrose. Ce jeudi 28 mai, les étudiants de Caen, après avoir discuté pendant 30 minutes de ce qu''ils allaient faire, ont trouvé un moyen ludique de populariser leur lutte. Au départ, absolument rien n''est organisé. Le petit cortège descend donc le Gaillon comme d''habitude. Au lieu de bifurquer par la voie de tram pour aller place de la mare, les manifestants utilisent la chaussée. Ils contournent donc la maison des adolescents et l''INSEE. Arrivés au croisement des fossés saint julien et de la place de la mare, les manifestants prennent à gauche pour prendre la voie qui remonte vers le Gaillon. Les policiers chargés de suivre la manifestation sont étonnés. Après avoir dépassé l''arrêt de tram, les manifestants rebroussent chemin et prennent la voie de tram vers le centre ville. Le parcours est fait à l''improviste. Ensuite, les manifestants s''amusent à faire le tour du parterre de fleurs situés entre la place de la mare et les fossés saint Julien. Puis, ils décident de prendre la rue qui contourne le bâtiment de l''INSEE à contre-sens, gênant un peu la circulation. Arrivés à la moitié de la rue, les manifestants décident de repartir...mais à reculons! La manifestation devient de plus en plus loufoque sous le regard des badauds. Arrivés au feux, les manifestants décident d''avancer..à pas chassés jusqu''à l''entrée de la rue Gémare. Puis c''est une farandole qui se met en place pour faire le tour du parterre de fleurs précédemment cité. Puis la farandole prend la direction de la rue Gémare pour enfin se rendre dans le centre ville et quitter le quartier du Gaillon.

Sur la place Bouchard, la farandole fait le tour d''un petit studio vidéo dédié aux élections européennes. Les manifestants reprennent leur souffle et réfléchissent à ce qu''ils vont faire. C''est au tour du saute-mouton d''être lancé. Quelques manifestants s''y adonnent. A l''entrée de la rue de Strasbourg, des barrières sont placées afin de délimiter une zone de travaux. Un étudiant se place au centre comme si il était en détention. Immédiatement, les manifestants chantent « libérez notre camarade ! ». Un sit-in de quelques minutes est ensuite organisé place Bouchard. Puis c''est au tour d''un freeze d''être organisé. Dans l''ambiance festive, les manifestants refont une petite farandole place Bouchard avec la particularité, cette fois, de faire le tour d''un banc...où sont assis les policiers qui suivent la manifestation ! Ce petit jeu avec la police se prolonge. La voiture qui est garée non loin subit une « charge amicale » de quelques personnes. Puis c''est au tour des motos de la police d''être poursuivies par les manifestants ; tout cela dans un esprit festif uniquement. Après cette intermède avec la police, la farandole reprend par la rue Saint Pierre pour passer devant le centre Paul Doumer. Beaucoup de badauds se demandent ce qu''il se passe. La manifestation remonte ensuite vers la rue Ecuyère. Les motos de police refont leur apparition ; immédiatement, les premiers manifestants se lancent à leur poursuite. Le reste de la manifestation arrive place Fontette et blocage de ce carrefour important du centre ville est entrepris. Après 10 minutes, les manifestants se rassemblent au centre de la place et les clowns font leur apparition. Le jeu « 1-2-3 soleil » est organisé et il est rebaptisé « 1-2-3 pognon » car il est joué face à une banque ! Des manifestants proposent de faire « 1-2-3 prison » face au tribunal mais cette proposition ne fait pas recette. Après ce jeu, la manifestation repart vers le centre ville en descendant la rue Ecuyère au son de « Sarkozy nous voilà ». Arrivés place Bouchard, ils marquent une pause musicale. Puis, au retour des motos, une petite poursuite est engagée avec la police. Elle s''arrête devant les locaux de Ouest France où un « 1-2-3 média » est improvisé. Le cortège remonte ensuite bien tranquillement vers le campus après un monôme bien agité.

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