Action des cheminots sur le pont de Normandie le 12 juin 2018
La mobilisation ne faiblit pas chez les cheminots de Caen opposés à la réforme ferroviaire. Ils étaient encore près de 140 en AG en milieu de matinée dans le hall de la gare. Après le vote, majoritaire, de la reconduction du mouvement, ils ont pris la direction de la sortie côté Rives de l'Orne pour rejoindre un bus qui les attendait. En effet, les organisations syndicales de toute la région Normandie s'étaient mises d'accord pour faire une action commune. C'est donc un bus et plusieurs voitures qui ont pris la direction du pont de Normandie, lieu symbolique. Les Caennais se sont arrêtés au pied du pont côté Honfleur tandis leurs homologues havrais, lexoviens, argentanais s'étaient positionnés au péage de l'autre côté de la Seine. Les deux cortèges sont montés chacun à leur rythme et les 80 caennais sont arrivés les premiers au milieu du tablier du pont. Ils ont ensuite été rejoints par les restes des cheminots auxquels s'étaient jointes des hospitaliers du Havre et de Rouen. Quelques étudiants étaient aussi de la partie.On peut estimer à 400 personnes le nombre de présents sur le pont à ce moment là.
Au milieu du pont, dans une ambiance venteuse, les cheminots ont occupés toutes les voies de circulation. Les quelques véhicules non bloqués par la gendarmerie en provenance d'Honfleur ont patienté quelques minutes avant que les grévistes les laissent passer non sans leur avoir distribuer des tracts expliquant leur opposition à la réforme ferroviaire. Des deux côtés de la Seine, les cheminots ont apporté leur machine pétaradante et ils font exploser de concert les pétards. D'autres manifestants allument en grand nombre des torches dites SNCF qui créent un gros nuage de fumée au sommet du pont. Malgré le vent, et non sans difficulté,une grande banderole est déployée en travers de la chaussée "non à la casse du rail, oui au développement durable".
Après 1h30 d'occupation, le signal est donné pour terminer l'action. Chacun se salue et se donne rdv à une prochaine fois. Du côté havrais, quelques irréductibles tentent de mettre en place une opération péage gratuit et s'installent sur les barrières. Mais la gendarmerie veille et refuse de rétablir la circulation tant que les manifestants sont encore présents. Finalement, les manifestants renoncent à leur opération et, une fois le départ acté, les gendarmes rouvrent l'accès au pont.
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