Appel à la journée d'action du 8 octobre 2003

A l'appel d'AC !, STARTER, Collectif des Intermittents, Résistances, Collectif pour les droits des Femmes, CFDT Transports, CGT Mission Locale, FSU dont SNU-ANPE, SOLIDAIRES (Sud), ANPAG, LCR, ATTAC, CGT Santé et Action sociale 14, PCF-14

CHÔMEUR(SE)S, PRÉCAIRES, RMISTES et SALARIÉ(E)S
HALTE au GOUVERNEMENT et au MEDEF

le 8 Octobre 2003, à CAEN Journée de lutte
contre la suppression massive des allocations et des emplois

9 h30 : Assedic, rue St Gabriel 11h30 : Médef, rue Kastler
14h : Théâtre Municipal, 15h30 : Conseil Général, place de la république
17h30 : Manifestation devant la Préfecture

Le chômage ne cesse de progresser et va atteindre la barre des 10 %. Le gouvernement laisse faire les patrons qui licencient et ferment les entreprises en cascade. Hier, Moulinex était démantelé, aujourd'hui Philips et des dizaines d'autres suppriment dans la région des postes de travail. Les femmes, surtout subissent les CDD à temps partiel De son coté, l'Etat élimine des milliers d'emplois dans les services publics. Les emplois jeunes et les pions sont <<remplacés>> par des assistants d'éducation moins nombreux et plus précaires

L'entente est totale entre le gouvernement et les patrons pour réduire massivement les droits aux allocations chômage de celles et ceux qu'ils ont licenciés (Allocations ASSEDIC, Allocation de Solidarité Spécifique et Revenu Minimum d'Insertion) Des projets de réforme du service public de l'Emploi (ANPE et AFPA) et du Code du Travail sont annoncés. Sous prétexte de <<revaloriser le travail>> RAFFARIN veut offrir au patronat, privé ou public, une main d'oeuvre toujours plus précarisée et exploitable.

MEDEF, CFDT, CFTC et CGC suppriment des allocations chômage ASSEDIC

Ils signent le 20 décembre 2002 pour l'ensemble des salariés, un accord sous prétexte de sauver le régime d'assurance chômage de l'Unedic. Le patronat et trois syndicats minoritaires s'attaquent aux revenus des chômeurs. Malgré l'opposition des autres syndicats et de toutes les associations de chômeurs, le gouvernement donnera son agrément.
Cela a eu pour conséquence, dés le 1er janvier 2003 de supprimer ou de réduire l'allocation des nouveaux indemnisés. 4 mois de travail ne donne plus d'allocations. Les jeunes, les étrangers ayant moins de 3 ans de résidence sont toujours interdits de RMI. Les plus précaires ne touchent rien. Pour les autres, les allocations sont réduites de 7 à 24 mois. Les réductions les plus fortes frappent surtout les plus de 50 ans
Pire, cet accord aura au 1er janvier 2004 un effet rétroactif. Il s'appliquera à ceux qui avaient perdu leur emploi avant le 31 décembre 2002. Les <<partenaires sociaux !?>> en ont dissimulé pendant plus de 6 mois les conséquences scandaleuses.

Malgré une décision écrite en bonne et due forme, leurs droits seront réduits. 613900 chômeurs (estimation 28 mai 2003 Unedic) seront touchés par cette bombe à retardement.
Dès le 1er janvier 2004, 252000 seront immédiatement en fin de droit. Les autres verront leurs droits restants amputés d'au moins 7 mois.
Un allocataire qui avait droit à 30 mois, à compter du 1er janvier 2002, n'en a plus que 23. Le 1er janvier 2004, il en aura utilisé 24 : il se retrouve sans indemnités. De plus, l'accord provoquera des refus et des ruptures de formation faute d'indemnisation.

Le 26 juin 2003, les mêmes signent un accord sur le régime spécifique des intermittents du spectacle et de l'audiovisuel. Il durcit considérablement l'accès aux droits et 30 % d'entre eux se verront interdits de renouvellement. C'est une remise en cause fondamentale de leur statut, applicable le 1er janvier 2004
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LE MEDEF et le GOUVERNEMENT c'est PLUS DE PRÉCARITÉ
et MOINS D'EMPLOIS

DU Revenu Minimum d'Insertion au Revenu Minimum d'Activité

Fillon a fait voter en mai 2003 par le Sénat le projet de décentralisation du RMI et de création du RMA (Revenu Minimum d'Activité). Il sera soumis cet automne à l'Assemblée nationale. L'Etat continue à fixer nationalement le montant et les critères d'attribution du RMI. Il transfère aux départements dès janvier 2004 80% des fonds destinés au paiement et le contrôle total de la gestion du RMI
Les Conseil généraux n'auraient plus l'obligation de financer sur leur propre budget 17 % de l'enveloppe globale d'Etat payée au titre du RMI. Ces fonds étaient destinés à l'accès à la santé, au logement, à la culture, à l'emploi...Le projet ne retient que <<l'insertion par l'emploi>> Le RMA sera un contrat à temps partiel dérogeant au code du travail. Le <<contrat d'insertion - revenu minimum d'activité>> sera de 20 h / semaine, pendant maximum 18 mois, ouvert aux Rmistes de plus de 2 ans considérés comme <<employables>>.

Le Conseil Général passera une convention avec les entreprises, publiques ou privées qui <<embauchent>>. Le patron qui empoche le RMI (363 €, 2380 fr / mois) n'ajoutera que 2,10€ de l'heure. Le Rmaste touchera 545 € 3575 fr net / mois). Les cotisations sociales ne seront payées que sur le complément.

Le gouvernement prétend vouloir favoriser l'insertion des rmistes en incitant les entreprises à les recruter. Celles qui vont utiliser ce dispositif recourent déjà aux emplois à bas salaires, à temps partiels et de courte durée. Le RMA va surtout provoquer un vaste effet d'aubaine, destructeur d'emplois. Parions que l'hôtellerie, la restauration, le nettoyage industriel ou le bâtiment seront preneurs !!!
Après avoir été des pauvres sans travail, les rmistes deviendront des travailleurs pauvres

La <<réforme FILLON>> casse l'Allocation de Solidarité Spécifique

Versée par l'Etat, l'ASS, (412 €, 2705 fr / mois) est attribuée aux chômeurs en fin de droit Assedic, ayant 5 ans de travail dans les dix dernières années. Elle est versée sous conditions de ressources du foyer, par période de 6 mois renouvelable, sous conditions de recherche d'emploi.
Dès janvier 2004 la durée de versement passerait à deux ans maximum. Ceux qui touchent actuellement l'ASS verraient leur durée limitée à trois ans à partir du 1er juillet 2004. 130000 personnes sur 420000 perdraient leur ASS en 2004. Pour elles, ce sera le RMI ou rien.
L'accès à l'ASS sera durci. La majoration pour les + de 55 ans serait supprimée

L'augmentation du nombre des chômeurs en ASS est une conséquence mécanique de l'expulsion massive des Assedic. Le déversement vers l'ASS (et le Rma) est ainsi inévitable et programmé.
Le gouvernement ampute les maigres revenus des " fins de droits " pour faire des économies, 150 millions en 2004.
Sa politique est anti-sociale et inégalitaire. Il baisse les impôts des plus riches et réduit les maigres allocations des plus pauvres.

Ce n'est pas la société du travail,
c'est la société du travailleur misérable.

Au 31 juillet 2003, en Basse Normandie, 88000 chômeurs (toutes catégories), soit 80 % de la population de la ville de Caen ! 35000 seulement touchent l'allocation Assedic. 7300 sont en allocation d'Etat (ASS) et 18000 sont bénéficiaires du RMI. On estime que prés de 60000 personnes sont en dessous du seuil dit de pauvreté 700 Euros (4580fr / mois)

le SMIC au minimum, avec ou sans emploi, garanti à TOUS

Contacts : AC ! 02 31 74 48 68 / 06 81 56 99 97 / 06 78 78 34 02 STARTER 02 31 44 18 76 / 06 72 00 38 90
Collectif des Intermittents 02 31 93 30 94 / 06 15 56 33 26 Site www.résistances-caen.fr.st
1er Octobre 2003
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